Que serait la vie d'une commune sans la musique ?  Celle qui accompagne les événements heureux, les fêtes locales, les commémorations officielles ?  Que serait,  à Nivelles, le départ du Tour de sainte Gertrude sans la sonnerie des cuivres dans le petit matin brumeux ?

Une société d'harmonie est attestée à Nivelles dès 1838 : elle donne des concerts sur le kiosque de la Grand-Place ou dans la salle des fêtes du Waux-Hall.  Appelée joliment, en 1868, "Les Amis de la Concorde de Nivelles", elle perdra son bel esprit d'ouverture en cédant la place à trois ensembles distincts : le Cercle Musical Libéral, La Royale Fanfare Catholique et l'Harmonie Socialiste du Peuple.  Le 14 mai 1940, locaux, partitions, instruments volent en miettes lors du bombardement, mais dès la fin du mois d'août 1944, le projet d'accueillir les libérateurs en fanfare rassemble les musiciens dispersés en un corps unique, toutes tendances confondues : le Corps Musical Nivellois est né.  Constitué en association sans but lucratif, il s'étoffe progressivement et multiplie les prestations à Nivelles et au dehors, participe avec succès à des concours, voyage au-delà des frontières, enregistre un disque...  l'ancienneté de ses origines lui vaut le titre de "Royale Harmonie" en 1960.